Le Canada a soumis sa contribution nationale pour Paris Climat 2015 le 15 mai 2015. Bien que pays immense, peu peuplé et couvert de forêts, le Canada n’en est pas moins le 9e émetteur mondial. Sa contribution nationale le place loin derrière les autres pays riches, qui pourtant n’ont pas fait de propositions suffisantes pour contenir le réchauffement en deçà de 2°C.

Le Canada a déjà accumulé un retard phénoménal dans la lutte contre le changement climatique. Symbole fort qui en dit long, le gouvernement fédéral a fait sortir en 2012 son pays du Protocole de Kyoto afin d’échapper à des sanctions. En effet, les émissions canadiennes n’ont cessé d’augmenter, tandis que le pays devait opérer une baisse à horizon 2012.

Avec son INDC, le Canada montre qu’il a nullement l’intention de redresser la barre. D’après les calculs du World Resources Institute, le rythme annuel des réductions de gaz à effet de serre proposé par le pays pour l’après 2020 est de -1,7% par an, contre -2,8% pour les Etats-Unis et l’Union européenne.

De plus, quand les Etats-Unis ou l’Europe indiquent qu’ils réaliseront les objectifs annoncés à l’intérieur de leurs frontières, le Canada, lui, envisage de faire appelle aux crédits carbone internationaux. Concrètement, cela réduit encore davantage les chances de voir l’économie canadienne se tourner résolument vers la transition énergétique.

* Évaluation réalisée par le Climate Action Tracker

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