Contribution nationale pour la COP21
Le Kenya a soumis sa contribution nationale à l’Onu en juillet 2015.
Aujourd’hui, un Kényan émet en moyenne une tonne de CO2, ce qui est très faible comparé à 8 tonnes pour un Européen, par exemple. Le pays n’est donc quasiment pas responsables des changements climatiques en cours.
Il est intéressant que le Kenya s’outille dès mainteant pour faire partie des leaders mondiaux sur la réduction des gaz à effet de serre et l’adaptation aux effets des dérèglements climatiques, en soumettant sa contribution nationale pour la COP21. Cette soumission est intervenue avant de nombreux pays riches. Elle est plus ambitieuse que la plupart des pays développés.
La trajectoire proposée, de limiter les gaz à effet de serre pour qu’ils augmentent moins vite que prévu à l’horizon 2030 (-30% par rapport au scénario de laissez-faire), place le Kenya sur une trajectoire de développement conforme avec l’objectif de contenir l’élévation de la température moyenne du globe en deçà de 2°C par rapport à l’ère pré-industrielle. Le pays est en train d’investir dans les énergies renouvelables (géothermie, éolien, solaire et hydraulique), démontrant ainsi que les pays africains peuvent s’affranchir progressivement de la dépendance aux énergies fossiles tout en réduisant la pauvreté, et ainsi ne pas répéter les mêmes erreurs que les pays industrialisés. Mais un tel développement bas carbone, appuyé sur les énergies renouvelables, suppose qu’une aide internationale, sous la forme de soutiens financiers et technologiques, lui soit apportée.
Le Kenya a également annoncé, dans sa contribution nationale, un plan d’action sur l’adaptation aux impacts des changements climatiques, dans différents secteurs et domaines (réforme des politiques publiques, infrastructure, formation et éducation, réforme foncière, gestion de l’eau et irrigation, urbanisation, agriculture, tourisme, genre, industries extractives, décentralisation, etc.). Au Kenya, les impacts des dérèglements climatiques se font déjà sentir. Il font peser des coûts importants sur l’économie, le niveau de vie, les récoltes, la ressource en eau et les écosystème. Les scientifiques s’accordent à dire que ces impacts devraient s’accroître à l’avenir, avec notamment une augmentation de la fréquence et de l’intensité des sécheresses.
Alors que les pays africains prennent leurs responsabilités face au dérèglement climatique, on doit attendre des pays riches le même sérieux. En particulier, ces derniers doivent réorienter leurs investissements et leur économie des énergies fossiles vers les énergies renouvelables et les économies d’énergie, et soutenir le développement de communautés résilientes et faiblement émettrices de gaz à effet de serre dans la plupart des pays d’Afrique et dans les autres pays vulnérables.
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