Evaluation : une contribution NETTEMENT INSUFFISANTE.
Un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 21% par rapport à un scénario de laissez-faire jusqu’à l’horizon 2030. Cela revient à un doublement des émissions du pays au cours des 15 prochaines années. C’est-à-dire, permettre une augmentation des émissions de 116% entre 2012 et 2030. Or, depuis 1990, les émissions turques ont plus que doublé, sous l’effet d’une forte croissance du PIB et de la demande en énergie.
Affirme qu’ainsi, 246 millions de tonnes ne seraient pas rejetées dans l’atmosphère.
Des politiques et mesures dont une augmentation de la production de solaire pour passer à 10GW, et d’éolien pour passer à 16GW.
La Turquie prévoit de faire usage des crédits carbone internationaux.
La Turquie prévoit de construire plus de 75 nouvelles centrales au charbon, véritables bombes climatiques qui ont une durée de vie de 50 ans. Plusieurs seraient la propriété de GDF Suez.
La Turquie se défend d’un plan aussi faible en disant que ses émissions sont aujourd’hui de 5,9 tonnes de CO2 par an par habitant en moyenne. C’est un argument très fragile puisque c’est l’équivalent des émissions moyennes d’un Français et très proche de la moyenne européenne (8 tonnes) qui a tendance à baisser (si l’on exclut les émissions générées par la fabrication et le transport des produits qu’on importe et consomme en Europe). Donc un doublement des émissions turques signifierait qu’en 2030, les émissions par habitant en Turquie seraient environ le double, ou plus, de la moyenne européenne.