Contribution nationale pour la COP21
Les États-Unis ont déposé leur engagement climatique à l’Onu le 31 mars 2015. Ils étaient le 32e pays à annoncer leur « contribution nationale » à l’accord de Paris. Les États-Unis sont le 2e contributeur mondial en termes d’émissions de gaz à effet de serre, et ont longtemps été le premier. Ainsi, leur (in)action pèse lourd dans la balance climatique.
Sans surprise, l’offre américaine est conforme à une annonce faite conjointement avec la Chine en novembre 2014.
Les États-Unis s’y sont engagés à réduire leurs rejets de gaz à effet de serre de 26 à 28% d’ici à 2025 (par rapport à 2005). Il est estimé que ce plan permettra de créer environ 470 000 emplois dans le secteur des énergies renouvelables et évitera, chaque année, environ 7 000 décès prématurés liés à la pollution de l’air (d’après le rapport du New Climate Institute).
Cette offre initiale des États-Unis est une première étape. Elle pourra être mise en œuvre sans le vote du Congrès américain, majoritairement républicain. En respectant l’échéance du 31 mars 2015, l’administration Obama montre aussi qu’elle souhaite que les États-Unis continuent de s’engager dans les négociations internationales sur le climat.
Mais la contribution américaine pour Paris Climat 2015 est nettement insuffisante au regard de leurs capacités économiques et technologiques, et de leur responsabilité historique vis-à-vis du changement climatique. Il est donc indispensable qu’elle soit augmentée. Cela permettra au pays de tirer pleinement parti de son potentiel en matière d’énergies renouvelables.
Des études montrent qu’une baisse des émissions américaines de 40% d’ici à 2025 (par rapport à 2005) serait possible (scénario Energy (R)evolution de Greenpeace). Si les États-Unis s’engageaient à réorienter leur économie vers 100% d’énergies renouvelables d’ici le milieu du siècle, plus de 650 000 nouveaux emplois seraient créés dans les énergies renouvelables d’ici à 2030 et 27 000 vies humaines seraient épargnées chaque année. Les économies réalisées à travers la baisse des importations de combustibles fossiles seraient aussi de 160 milliards de dollars. Enfin, en tenant leur promesse d’abonder le fonds climat de l’Onu (le « Fonds vert »), les États-Unis permettraient à d’autres pays d’agir face aux changements climatiques. La décision de l’attribution des fonds est actuellement devant le Congrès américain.
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GhanaLes actualités climat décryptées par le Réseau Action Climat