L’avion est le moyen de transport le plus polluant. Il émet en moyenne trois fois plus de gaz à effet de serre que la voiture pour la même distance parcourue. Son impact sur le climat a doublé en 20 ans et pourrait tripler d’ici 2030.

L’aviation hors des radars et des réglementations

Les efforts pour améliorer l’efficacité des aéronefs sont plus que dépassés par l’augmentation du trafic aérien dans le monde et en France. Les alternatives au carburant conventionnel des avions, le kérosène, étant très incertaines et envisageables uniquement dans un futur lointain (agrocarburants de nouvelle génération, avion solaire), la meilleure façon de lutter contre la pollution aérienne est de réduire ses déplacements en avion.

Les émissions liées au trafic aérien international échappent aux règlementations sur la lutte contre le changement climatique. Elles sont exclues du protocole de Kyoto et n’ont jamais été réglementées par l’Onu. Il n’est pas certain qu’elles soient couvertes par l’accord de Paris de décembre 2015. Dans la plupart des pays, l’avion bénéficie même d’un traitement de faveur par rapport à d’autres modes de transports, étant exonéré de nombreuses taxes. Exemples typiques : l’absence de taxe sur le kérosène ou de TVA sur les billets d’avion. Ces cadeaux fiscaux plombent le budget de l’Etat français. Les aéroports locaux coûtent aussi cher aux régions, qui les subventionnent massivement.

Des alternatives existent

Un aller-retour Paris-New York émet autant de gaz à effet de serre que ce qu’un français devrait émettre au maximum chaque année pour stabiliser le réchauffement climatique. Par conséquent, éviter de prendre un vol long courrier aura un impact positif direct sur le climat.

Pour les vols petit et moyen courrier, comme à l’intérieur de l’Europe, on peut privilégier les alternatives à l’avion : le train, les cars et le co-voiturage. Des plateformes en ligne permettent de planifier les trajets entre plusieurs pays européens. Un cas symptomatique est l’utilisation des vols « low cost », qui non seulement ne sont pas un mode de transport écologique, mais reposent aussi sur un modèle social très questionnable.

Pour éviter que le train soit trop cher, on peut prendre l’habitude de réserver en avance, dès que les compagnies lancent leurs offres. Et surtout, opter pour des lieux de vacances en France et/ou accessibles en train et covoiturage. Nous avons la chance de vivre dans le pays le plus visité du monde, profitons-en !

En ce qui concerne les déplacements professionnels, chacun peut demander à son employeur de supprimer les déplacements en avion sur le territoire français et européen. Les déplacements professionnels représentent encore plus de 40% des vols intérieurs en France, pour lesquels des alternatives existent. Les places en business ou première classe ont une empreinte carbone encore plus élevée.

liens

Le site du Réseau Action Climat « Les dessous de l’aviation »
La brochure du Réseau Action Climat « Transports : moteur des changements climatiques »
Rechercher un itinéraire en train et le comparer à l'avion
Le dossier de Consoglobe
Pour en savoir plus sur l'impact du transport aérien sur les changements climatiques, décryptez cinq mensonges du secteur aérien
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