L’agriculture émet 20% des gaz à effet de serre en France, or le choix des techniques agricoles influence beaucoup les quantités de gaz à effet de serre émises par ce secteur. En consommant des produits issus d’une agriculture utilisant peu de produits azotés ou phytosanitaires, et à fortiori l’agriculture biologique, on participe à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Il s’avère compliqué de donner des chiffres comparatifs des émissions de gaz à effet de serre entre agriculture biologique et agriculture conventionnelle car il existe une plus grande variabilité des pratiques au sein des deux systèmes qu’entre ces deux systèmes. Cependant, on peut dire que, par hectare, l’agriculture biologique émet nettement moins de gaz à effet de serre que l’agriculture conventionnelle. En revanche, du fait de la variabilité des rendements de l’agriculture biologique, il est moins évident d’affirmer cela lorsque l’on rapporte les chiffres par unité de produit (un litre de lait ou un kilo de blé par exemple), même si l’on peut dire que les ordres de grandeurs sont les mêmes entre les deux systèmes, biologique et conventionnel.
Ceci-dit, dans le contexte d’une reconversion de notre système alimentaire et agricole (baisse de la consommation de protéines animales, lutte contre le gaspillage, baisse des importations de l’alimentation animale et remise à l’herbe, etc.), il sera nécessaire de passer par une progression de la part du bio en France si nous voulons fortement réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole. Ainsi, dans le scenario Afterres2050, qui permet d’atteindre une division par 2 des émissions de gaz à effet de serre de l’agriculture en 2050, 45% des surfaces agricoles françaises seront en agriculture biologique d’ici à 2050.
L’agriculture biologique engendre également des co-bénéfices multiples sur la ressource en eau, la préservation des sols et la biodiversité notamment.
– produits bio en grandes et moyennes surfaces ;
– magasins spécialisés en produits biologiques ;
– achats en circuits courts (permettant souvent d’avoir des prix réduits tout en apportant une rémunération juste à l’agriculteur) : achat à la ferme, dans des boutiques « paysannes », s’organiser à plusieurs pour acheter en gros ou encore adhérer à une AMAP 1 ;
– demander à introduire plus de bio dans les cantines et restaurants d’entreprises ;
– Enfin, cultiver soi-même, sans produits de synthèse, sur son balcon, son jardin, ou via un jardin familial ou collectif.
Notes:
liens
Le site de la Fédération nationale d’agriculture biologiqueLes actualités climat décryptées par le Réseau Action Climat