L’élevage représente à lui seul 14,5% des émissions mondiales de gaz à effet de serre selon la FAO, bien plus selon d’autres acteurs. C’est plus que les émissions de gaz à effet de serre directes issues du secteur des transports. En France la part de l’élevage représente plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre agricoles et utilise 80% des surfaces agricoles. Choisir de manger moins de viande, c’est donc une des façons les plus efficaces de réduire les émissions de gaz à effet de serre de notre alimentation.

Les émissions de gaz à effet de serre liées à la production de viande sont causées par la production, la transformation et le transport de l’alimentation pour les animaux (épandage d’engrais, passage des tracteurs, transport, parfois importation de l’autre bout du monde, etc.), la digestion des bovins (surtout des animaux polygastriques : bovins, ovins, etc.), la gestion des déjections animales et enfin la transformation et le transport des produits animaux.

Produire 1 kg de viande de bœuf => 18 kg d’équivalent C02
Produire 1 kg de viande de porc => 3 kg d’équivalent CO2
Produire 1 litre de lait => 1 kg d’équivalent CO2
Produire 1 kg de lentilles => 0,2 kg d’équivalent CO2

Même si des améliorations techniques des modes de production permettent de réduire l’empreinte carbone du secteur de l’élevage, il sera nécessaire de baisser notre consommation de viande afin de limiter le réchauffement climatique en deçà de 2°C d’ici la fin du siècle. Et c’est une bonne nouvelle, car manger moins de viande permet de faire des économies et ainsi de privilégier des produits de qualité (bio, AOP, élevages à l’herbe, etc.).

Bon pour le climat, et pour la santé !

Le régime des habitants des pays occidentaux est en moyenne trop riche et pose des problèmes de santé publique (problèmes cardiaques, diabète, progression de l’obésité, etc.). Les besoins nutritionnels journaliers en protéines sont de 52 grammes alors que nous en consommons 90 par jour en moyenne. Limiter la consommation moyenne de viande de ruminants à 10g par jour et la consommation des autres viandes, du poisson et des œufs à 80g par jour permettrait de réduire de 36% les émissions de gaz à effet de serre d’origine agricole, et de 8% les émissions totales. Un mélange équilibré de légumineuses et de céréales complètes permet d’apporter les protéines nécessaires au corps humain.

Que faire concrètement ?

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Outre les autres bénéfices notables pour l’environnement (protection des forêts, de la biodiversité et préservation des ressources en eau), la sécurité alimentaire et la santé, consommer moins de viande permet de fortement réduire notre empreinte carbone, tout en étant plus économique.

liens

Un Coup de Fourchette pour le climat, dernière publication du RAC sur l'alimentation et le climat
La brochure du Réseau Action Climat « Des gaz à effet de serre dans mon assiette »
La fiche d’information du WWF « une alimentation respectueuse de la planète »
L’Atlas des Amis de la Terre « L’Atlas de la viande, la réalité et les chiffres sur les animaux que nous consommons »
Le site du CIWF
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