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Les évolutions passées et les projections futures sur le climat sont mesurées et réalisées par le GIEC. Elles montrent que les changements climatiques actuels s’accélèrent et sont dus aux activités humaines.
Le GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) a été créé en 1988 par l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) ; il comprend des délégués scientifiques de tous les pays. Les gouvernements membres du GIEC entérinent le rapport à l’issu d’un échange avec les scientifiques qui l’ont rédigé. Il évalue et synthétise les travaux publiés par des milliers de chercheurs sous forme de rapports, analysant les tendances et prévisions mondiales en matière de changements climatiques. Son dernier rapport, le 5e, a été publié en 3 volets, entre septembre 2013 et avril 2014 (plus d’informations sur www.leclimatchange.fr).
Dans son cinquième rapport (en 2013), le GIEC montre une que la hausse des températures s’est accélérée ces dernières années :
Parallèlement à la hausse des températures, le GIEC met en avant deux autres indicateurs qui sont « dans le rouge » et qui attestent des changements climatiques en cours :
Par exemple, entre 1979 et 2012, la banquise en Arctique a perdu 11% de son volume chaque décennie. Depuis les années 1960, le manteau neigeux s’est réduit en moyenne jusqu’à 11,7% (au mois de juin) par décennie dans l’hémisphère nord.
Sur la période 1901-2010, le niveau de la mer a augmenté de 19 centimètres, à un rythme annuel moyen de +1,7 mm/an. Ce phénomène s’accélère grandement, puisqu’entre 1993 et 2010, la hausse moyenne est passée à 3,2 mm/an. La hausse du niveau des mers est donc près de deux fois plus rapide depuis 20 ans, par rapport au siècle dernier.
Si on ne réduit pas nos émissions de gaz à effet de serre au cours des prochaines années, la température moyenne globale pourrait augmenter de près de 5°C d’ici à 2100 (le scénario RCP 8.5 du GIEC montre que la température moyenne globale de la période 2081-2100 pourrait augmenter de 4,8°C par rapport à la période 1986-2005.). Dans ce scénario, les vagues de chaleur qui arrivent aujourd’hui une fois tous les 20 ans doubleront ou tripleront de fréquence. De même, les évènements extrêmes comme les fortes pluies dans les hautes latitudes (en Europe par exemple) deviendront plus intenses, et se produiront plus fréquemment.
La température moyenne globale pourrait augmenter de près de 5°C d’ici à 2100
Si nous réduisons nos émissions de gaz à effet de serre, il sera possible de maintenir la hausse des températures en dessous de 2°C. Pour cela, les émissions mondiales de gaz à effet de serre devront être réduites de 40% à 70% en 2050 (par rapport aux niveaux de 2010), et atteindre des niveaux d’émission proches de zéro en 2100.
En 2009, lors de la conférence mondiale de Copenhague, les pays du monde entier se sont mis d’accord pour limiter la hausse des températures sous 2°C d’ici à la fin du siècle (par rapport aux températures préindustrielles, en 1850). Au-delà de ce seuil de 2°C, les changements climatiques auront des conséquences irréversibles sur la planète. En 2012, l’AIE a affirmé que pour respecter l’objectif de 2°C, on ne pourra exploiter qu’une tiers de l’ensemble des ressources fossiles prouvées d’ici à 2050. Autrement dit, 2/3 de ces ressources doivent rester dans le sol. Dans le 5e rapport du GIEC, la majorité des chiffres est donnée par rapport aux moyennes constatées à la fin du XXe siècle (la période 1986-2005). Cependant, entre le début de l’ère industrielle (1850) et la fin du XXe siècle, la température moyenne globale avait déjà augmenté de 0,6°C. Il faut donc ajouter 0,6°C aux estimations du GIEC pour comparer les projections du 5e rapport du GIEC avec l’engagement de 2°C.
La hausse du niveau des mers va continuer à s’accélérer, comme depuis la fin du XXe siècle. Le niveau des mers augmentera au minimum de 26 cm d’ici 2100. Mais si on ne réduit pas rapidement nos émissions de gaz à effet de serre, cette hausse pourrait atteindre près d’un mètre à la fin du siècle (+82 cm sur la période 2081-2100).
La hausse du niveau des mers va continuer à s’accélérer, comme depuis la fin du XXe siècle.
Ces chiffres, issus du 5e rapport du GIEC, ont été considérablement réévalués : alors que la fourchette présentée ci-dessus est de 26 à 82 centimètres, le précédent rapport, daté de 2007, annonçait une hausse possible comprise « seulement » entre 18 et 59 centimètres.
La cryosphère, qui désigne toutes les parties de la surface de la Terre où l’eau est à l’état solide (glace et neige), pourrait connaître des changements majeurs.
Dans le pire scénario, la banquise en Arctique pourrait avoir perdu 94% de son volume à la fin du XXIe siècle ! L’habitat d’un écosystème unique serait alors presque totalement détruit. La couverture neigeuse, notamment dans l’hémisphère nord, pourrait également baisser de 25%.
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Le kit pédagogique du Réseau Action ClimatLes actualités climat décryptées par le Réseau Action Climat