Sortir de l’ère des énergies fossiles

Aujourd’hui, 80% de l’énergie utilisée dans le monde provient des combustibles fossiles, fortement émetteurs de gaz à effet de serre et responsables des changements climatiques.

Le dernier rapport du GIEC (2014) calcule qu’au rythme actuel, notre « budget pollution » disponible au niveau mondial pour limiter la hausse des températures en-deçà de 2°C sera épuisé d’ici 20 à 30 ans. Selon l’AIE, s’en tenir à ce budget implique de laisser dans le sol 80% de nos réserves connues en gaz, charbon et pétrole. ll est donc impératif de sortir de la dépendance aux énergies fossiles. Et en 2014, le GIEC a indiqué clairement la nécessité et l’urgence de réduire notre consommation d’énergies fossiles, à commencer par le charbon (la plus sale des énergies).

Une transition vers les énergies renouvelables déjà en marche, mais trop lente

La bonne nouvelle, c’est que cette transition a déjà débuté, qu’elle est inévitable et irréversible.

Les investissements publics et privés se multiplient dans les nouvelles technologies dont les énergies renouvelables, qui connaissent un véritable boom au niveau mondial, en particulier dans les pays émergents. En 2015, les nouveaux investissements dans les énergies renouvelables auront dépassé les nouveaux investissements dans les énergies fossiles. En France, la récente étude de l’Ademe ¹ montre qu’il est possible d’arriver à 100% d’électricité renouvelable sans que ce soit beaucoup plus cher que le scénario de la loi de transition énergétique en cours d’adoption (réduction du nucléaire à 50% du mix électrique).

Le danger, c’est que ce changement d’ère se fasse sur une période trop longue pour pouvoir encore éviter un emballement dangereux du climat. Évidemment, les entreprises concernées par un tel changement (Exxon Mobil, Shell, British Petroleum, Total, Sinopec Group, etc.) s’affairent dans toutes les capitales du monde et à l’Onu pour ralentir, voire empêcher, cette transformation.