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État des lieux. Des objectifs aux politiques et mesures, l’heure de vérité

Associé à une politique ambitieuse de réduction de la consommation d’énergie par la fin des gaspillages et l’amélioration de l’efficacité énergétique, le développement des énergies renouvelables est un levier essentiel.

Le développement des énergies renouvelables permettrait de réduire les pollutions et les risques des autres énergies, de produire de l’énergie adaptée aux ressources de chaque territoire, d’impliquer les citoyens dans les choix réalisés localement et dans les investissements, de réduire le déficit de la balance commerciale et de créer plusieurs centaines de milliers d’emplois d’ici à 2030. Partout dans le monde, pour ces raisons, des pays et des collectivités s’engagent vers le 100% énergies renouvelables : du Costa Rica à l’île El Hierro en Espagne, en passant par Genève et Vancouver, ou encore la communauté de communes du Thouarsais dans les Deux-Sèvres.

La France peut et doit aussi s’engager sur cette voie. L’Ademe a récemment publié une étude qui démontre que 100% d’énergies renouvelables pour l’électricité, c’est non seulement possible en 2050, mais également à un coût comparable aux autres scénarios. Un tel développement des énergies renouvelables aurait par ailleurs l’avantage de créer de nombreux emplois. Malheureusement, à l’heure actuelle, la France est loin d’être exemplaire en la matière : elle accuse un retard important sur son objectif fixé pour 2020 et de ce fait, est un des seuls pays au monde où la création d’emplois dans les énergies renouvelables stagne : la France a actuellement environ 100 000 emplois dans les énergies renouvelables là où l’Allemagne en a presque quatre fois plus.

Arc-boutée sur son choix du tout nucléaire pour l’électricité, la France peine à s’orienter vers un autre modèle.

EDF a fait de la prolongation de la durée de fonctionnement de ses réacteurs la clé de voûte de sa stratégie industrielle, sans prendre en considération les réserves de l’Autorité de Sûreté Nucléaire quant à leur prolongation au-delà de 40 ans de fonctionnement ou les récentes études qui démontrent le coût très élevé de cette prolongation. Ces projets de prolongation monopoliseraient ainsi d’importantes ressources, autant de financements qui ne seront pas disponibles pour le soutien – indispensable – aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique. Dans ce contexte, la loi sur la transition énergétique récemment adoptée fixe plusieurs objectifs clés dont l’un est de porter la part des énergies renouvelables à 23% de la consommation finale brute d’énergie en 2020 et à 32% en 2030. Un deuxième objectif complémentaire dans le projet de loi est de réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50% à l’horizon 2025.

Recommandations. Dire oui aux renouvelables et non au nucléaire

L’enjeu est maintenant de mettre la France en piste, et ce avant la COP21, pour atteindre, voire dépasser ses objectifs fixés par la loi de transition énergétique, notamment dans le cadre de la planification pluriannuelle de l’énergie (PPE) :

 

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