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Les scientifiques, rassemblés dans le Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat (GIEC), pointent du doigt les effets déjà visibles du dérèglement en cours, alors que le réchauffement est déjà de +0,85°C (mesuré entre 1880 et 2012). La facture est salée pour les populations et les économies. D’après la Banque mondiale (2012, 2013), des continents entiers ne seraient pas en mesure de s’adapter à un réchauffement de la température du globe de 4°C en moyenne.

Le réchauffement est déjà de +0,85°C (mesuré entre 1880 et 2012).

En 2010, tous les pays de la planète se sont accordés sur la limite de 2°C de réchauffement à ne pas dépasser (soit 450 parties par million (ppm) de gaz à effet de serre dans l’atmosphère). C’est le seuil au-delà duquel le réchauffement a été jugé trop dangereux et trop imprévisible, avec notamment des effets de seuil très risqués.

Pour réduire les risques et les coûts actuels :

Les changements climatiques coûtent déjà 1 200 milliards de dollars par an au total, soit 1,6% du PIB mondial. Les aléas climatiques et catastrophes naturelles causent déjà d’importantes pertes dans les pays vulnérable, notamment dans les petits États insulaires en développement et en Afrique subsaharienne.

Pour réduire les risques et les coûts futurs :

Si la communauté internationale n’agit pas drastiquement et rapidement, le GIEC prévoit, dans le pire de ses scénarios, un réchauffement pouvant atteindre 5,4°C en 2100 par rapport à l’ère préindustrielle. La fréquence des vagues de chaleur pourrait doubler ou tripler. Le niveau des mers pourrait s’élever de près d’un mètre en 2100 et jusqu’à 3 mètres en 2300. Les changements climatiques vont probablement décupler le nombre et l’intensité des évènements météorologiques extrêmes (typhons, fortes sécheresses, inondations, etc.), ainsi que leur impact sur des populations déjà fragilisées, au Nord comme au Sud. Cela se traduirait notamment par la disparition des atolls dans le Pacifique, par des migrations forcées et en masse en Afrique, par des crises alimentaires fréquentes en Asie et en Afrique.

Dans le cas d’un réchauffement planétaire supérieur à 2°C, de 250 à 500 millions de personnes dans le monde pourraient devenir des « réfugiés climatiques ».

Streets and pathways are flooded after the passing of Hurricane Tomas in Gonaives, north of Port-au-Prince, Haiti.

En France, des tempêtes violentes et de fortes canicules seraient aussi plus fréquentes. Elles endommageraient nos villes, notre agriculture, nos stations balnéaires, notre industrie touristique. L’industrie du ski, par exemple, pourrait être fortement touchée.

Il est donc urgent d’adopter un accord multilatéral qui mette tout en œuvre pour stabiliser le réchauffement bien en-deçà de 2°C d’augmentation de la température.

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